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John Mayall, né en 1933 en Angleterre (Macclesfield), est le père des Bluesbreakers, le groupe Anglais des années soixante, celui dans lequel sont passés les futurs rois du Blues blanc. Eric Clapton, Peter Green, Mick
Taylor, Harvey Mandel, Larry Taylor, Freddy Robinson, et tant d'autres que lui même ne doit plus s'en souvenir.
Lorsque les labels américains se détournaient du Blues et cherchaient dans la Soul des sons nouveaux, les Anglais, eux, reprenaient les maîtres du Chicago Blues des années 40-50. Depuis ce temps, Mister Mayall n'a pas
arrêté. Une bonne soixantaine d'albums, dont nombre de perles, répartis sur 40 ans de carrière. Le timbre de la voix toujours posé, le rythme midtempo, le clavier sous les doigts, l'harmonica proche, John Mayall tisse un Blues subtil sans cesse en mouvement, bien que proche du Chicago Blues, il bouscule les rythmes, et ajoute mandoline, banjo ou congas.
"Blues for the Lost Days" n'échappe pas à ces règles :
"Dead City", Blues à guitare et harmonica endiablés ; "Stone Cold Deal", rythme jazzy pour orgue et trompettes ; "All Those Heroes", banjo et harmonica sur rythmique funk ; "Blues for the Lost Days", digne de Buddy Guy ; "Trenches", ambiance British pour mandoline, et un rythme presque africain. Cet homme est un orfèvre qui a su s'approprier le Blues. Toujours juste, ses mélodies ne servent que le plaisir, jamais de trop ni de pas assez, écoutez "How Can You Live Like That" les yeux fermés, profitez des mots et laissez le Blues faire son office. La discographie de Mr. Mayall, bien que fournie, ne pose pas de problème, presque tout y est excellent. Alors fouillez dans les bacs et n'hésitez pas à remonter le temps. -- Fred
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